Un poète pogonophore

Quelque part, au diable vauvert,

 

un poète pogonophore,

comme il se doit de très bon poil,

allait à la plage à l’aurore 

afin de s’y baigner à poil,

 

sous les seuls yeux des avocettes,

des bécasseaux, des cormorans, 

des bigorneaux et des crevettes,

et tout l'mond' trouvait hilarant

ce gros barbu sans calcifouette.

 

Quelque part, au diable vauvert,

 

à Vik ou Vancouver, que sais-je ?

mais au premier flocon de neige,

l’homme enfilait un pull-over.