Félibre capucin, pendant le temps de Pâques
et celui de l’Avent, le rimeur frère Jacques,
au cloître Saint Marcel, compose nuitament
son fameux sonnet des Mâtines.
Peu lui chaut alentours l’âpre bouboulement
du hibou que l’on sait anaphrodisiaque.
Rien ne peut arrêter le clerc insomniaque
ni le froid, ni Vénus qui frime au firmament.
Il pond son sonnet des Mâtines.
Il a tout composé, rondeaux et sonatines
et même, en grand secret, des odes libertines.
Il se marre en pensant à l’exquis frère Alain,
qui les matins d’hiver, pour faire le malin,
aime à slamer à ski sur les pentes alpines.