Peu de lecteurs voudront me croire sur parole.
À son gamer — un vieux PC dont il raffole —
sitôt rentré du taf, Albin venait s’asseoir,
avec un bock et douze olives,
Pour un sport-game ou un death-match. Et lundi soir,
il a franchi tout vif l’écran de sa console.
Dans le cyber-espace, en une virée folle,
il suivit à la trace un hippocampe noir.
Il ne restait que trois olives…
quand inopinément, sur son orbite arrive
un poulpe éléphantesque assoiffé de baroud !
En un quart de seconde, Al fut sur l’autre rive.
Un poil abasourdi son fantôme dérive,
depuis ce lundi soir, dans les brumes du Cloud.