Sonnets

Sonnets · 10. novembre 2021
Aboli bibelot d’inanité sonore, béat d’avoir servi de partenaire à l’x, ostentatoire ami du cher lampadophore, lièvre épuisé d’avoir fait galoper le ptyx, il urgeait qu’un rimeur en quelques vers t’honore. Bienvenue en ces lieux où naguère Obélix ingurgita cul-sec une insondable amphore. Bélénos le bénisse et le bénisse encore. Entends-tu roucouler cet archéoptérix, le soir au fond des bois chers aux sardinosaures ? Ouïs cette complainte aux belles de Cadix...
Sonnets · 09. novembre 2021
Dorer un horizon ou rosir un nuage occupe au point du jour cet excellent Phebus. Rarement on a pu voir aussi bel ouvrage et je crains que mes vers, voulant lui rendre hommage, ridiculeusement ne tournent au phébus. Ubu brûle d’un S pour aller à la rime, nonobstant sa gidouille et ses mozalakons. Horace, au désespoir de Sabine, s’abime Oreste est à l’auberge, asséchant maints flacons. Rosir n’est qu’une étape et rougit à présent, incendiant le ciel, un plus ample nuage. Zazie...
Sonnets · 21. octobre 2021
J'ai voulu ce matin vous rapporter des mûres, mais j'en ai si peu pris que nous ferons ceinture. Un autre a dû sévir, plus tôt dans le roncier. Ce n’était pas mon jour de chance. Il faudra les enfants que vous vous en passiez. Mais afin que la vie ne vous soit pas trop dure, en père soucieux de sa protégéniture, j’ai trouvé mon bonheur chez notre pâtissier. Une charlotte ! Il en restait par chance Il me fallait trouver un substitut d’urgence à ces baies dont chacun connait la...
Sonnets · 21. octobre 2021
Juillet soixante et un, dans la nuit d’Algérie, au-dessus du djebel, un ciel d’anthologie déploie son bleu cobalt et ses étoiles d’or. La joue sur le fusil, j’espère la relève. C’est ma première garde en haut d’un mirador, pilier d’une mechta fleurant la bergerie. Au loin, vers Beghaoun, des tirs d’artillerie répondent au chacal qui glapit à la mort. La joue sur le fusil, j’espère la relève. Un copain, tout à l’heure, émergeant de son rêve viendra prendre le...
Sonnets · 21. octobre 2021
C'est un jour d'accalmie. En mer nul ne se presse. Ni ma coque de noix, ni l'albe goéland. Jailli divinement de l'onde enchanteresse, le seul à s'émouvoir est un poisson volant. De mon petit voilier, peu me chaut la vitesse. Pour vous avoir prié, jadis, sous d’autres cieux, Eole, je vous sais affable ou furieux. En ce si bel été, muguetez la déesse et laissez mon esquif faire le paresseux. Il kiffe au plus haut point ce temps de demoiselle. Sous le souffle iodé d'un soupçon de...
Sonnets · 21. octobre 2021
Cette nuit, chevauchant un balai de sorcière, j’ai survolé la Lune en ses plus beaux atours. J’en avais des frissons dans la moelle épinière et le trip a duré jusqu’au lever du jour. Je serais bien resté plus longtemps en orbite... Il me fallait, hélas, rendre mon astronef à sa propriétaire (une sorcière en chef) et retrouver mon taf, mon spleen et ma phlébite. Mais je chevaucherai ce balai derechef ! Séléné jouissait d’un très beau clair de terre et la Planète bleue me...
Sonnets · 21. octobre 2021
Chaque jour que Dieu fait, fît-il chaud, fît-il froid, de la chambre au salon, j’arpente mon F3. Je cyclamène, hélas, et j’ai lu tous les livres : Tintin, Gaston Lagaffe, Astérix et Spirou. Il m’arrive souvent, surtout quand je m’enivre à la tombée du jour, d’éprouver quelque effroi. Surfer sur Internet est un chemin de croix, mathématiquement, comment puis-je encor vivre ? Sinon lire et relire Astérix ou Spirou ! Dussé-je des lettrés essuyer le courroux, Je ne vois rien...
Sonnets · 21. octobre 2021
Dès le premier regard, Madame, vous me plûtes. Ô J'aurais tant voulu vous jouer de la flûte de Pan, nu comme un dieu. Mais il faisait si froid. Dûment endoudouné, j’attendais sous la neige votre retour du ski. Quand surgit ce Geoffroy qui vous embobina. Naïve vous le crûtes et, sans délai, bibliquement vous le connûtes à l'Hôtel des Dahuts et à mon grand effroi. Dûment endoudouné j'attendis sous la neige que ce vil séducteur cessât ses sortilèges. Vous êtes seule enfin. Mon...
Sonnets · 21. octobre 2021
Fi de la vieillesse assassine ! Je me schoote à l’endomorphine et dis merde aux antidouleurs. À cet effet je poétise. En vers de toutes les couleurs, à mille lieues de Lamartine, mais validés par ma Martine, ce qui vaut bien toutes les fleurs. C’est super quand on poétise. La vie devient beaucoup moins grise. C’est kifkif comm’ quand on se grise, avec en moins la GDB. L’Univers devient bleu cerise, comm’ dans un’ BD de Gébé.
Sonnets · 21. octobre 2021
À moins qu'un coup de dés n’aboliss' le hasard, il viendra bien ce jour, si j’en crois les auspices, — et même si ce jour il pleut comm’ vach’ qui pisse — où je refermerai pour de bon mon riflard. Nonobstant que c’t’av’nir, franch’ment me fout les glandes, j’me verrais bien hanter les castels et les landes, en Écoss’ revêtu d’un suair’ classieux, et suivre des esprits la folle sarabande. Ou mieux ! Me balader par les ombres myrteux. Si l’on en croit Ronsard,...

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