"Mélancolique" est le sonnet que l'Oulipo a choisi pour illustrer la contrainte de l'Oulipolée.
Mon côté bad boy m'a incité à le pasticher.
Hyperbolique (locurime)
Je vais donc éprouver mes prussiens de Crozon
à l’ardeur peu tondue des champs et des gazons.
J’ai l’air de déconner, mais n’oyez nulle plainte.
Si je quitte Ennery, c’est pour le mieux rimer.
On se ruine à frusquer une associale enceinte.
Mais que vaut cet écueil ? Il n’est plus de vison.
Allez donc réunir le beurre et l’oraison !
— Ma meuf, en esgourdant, pinte sa verte absinthe —
Si je quitte Ennery, c’est pour le mieux rimer.
Le mieux rimer ? Je ne pouvais qu’y boire, mais
je sais bien qu’aujourd’hui le jusant nous emporte.
Il me faut, pour vous seoir, m’esbigner quelque peu.
J’afferme mes magrets, puisque cela se meut,
après avoir hissé mon blé sous bonne escorte.
Oulipolique
Je m’en vais ce tantôt biduler l’horizon,
cette humide senteur des feux de la zonzon.
J’ai l’air d’un paltoquet, mais n’ayez nulle crainte :
Si je nique Phyllis, c’est pour mieux la kiffer.
On incline à brusquer une impossible étreinte.
Mais que peut le chou-rave au faîte du gazon ?
Faute d’avoir pécho la liquide Suzon,
un keum, éperdument, s’est farci son empreinte.
Si je nique Phyllis, c’est pour mieux la kiffer.
Mieux la kiffer, bicose elle est douce à sniffer.
En ce bel aujourd’hui, moins vierge que vivace,
un cygne, en claxonnant, vient de m’ébouriffer.
Il faudrait pour conclure en cador m’atifer.
Mais surtout qu’illico ce sonnet j’achevasse.