C'est un jour d'accalmie. En mer nul ne se presse.
Ni ma coque de noix, ni l'albe goéland.
Jailli divinement de l'onde enchanteresse,
le seul à s'émouvoir est un poisson volant.
De mon petit voilier, peu me chaut la vitesse.
Pour vous avoir prié, jadis, sous d’autres cieux,
Eole, je vous sais affable ou furieux.
En ce si bel été, muguetez la déesse
et laissez mon esquif faire le paresseux.
Il kiffe au plus haut point ce temps de demoiselle.
Sous le souffle iodé d'un soupçon de zéphyr,
il glisse, ultra-léger, la voile comme une aile.
Ulysse du weekend, je n’ai qu’un seul désir :
m’offrir un grand bol d’air au large du Trez-Hir*.